Irène Bordoni

Ajaccio, 16 janvier 1885 ? re New York, 19 mars 1953 Fille d'une institutrice et d'un tailleur d'Ajaccio, comme le précise Jean-Pierre Mattei dans La Corse et le cinéma, Irène Bordoni passa pour née en 1895, mais (l'autres sources donnent 1885. « Montée à Paris, elle débuta comme danseuse aux Variétés, joua des revues aux Capucines, et dès 1910 fut une des charmantes personnes dont les films de la SCAGL faisaient une assez forte consommation. Polyvalente, Irène Borcioni chantait. joliment, elle parut au Winter Garden Theatre de Londres, à Paris joua la comédie chez Gémier, participa à des spectacles de la Scala, des Capucines en 1913 avec Yvonne Printemps, de la Cigale la même année avec Raimu et Chevalier . La guerre venue, elle fut à l'affiche de 1915, revue de Louis Verneuil, et joua Vas-y Virginie au Théâtre Albert 1er . Juste après avoir interprété ses quatre premiers films (l'un avec Rigadin), Irène Bordoni était allée en tournée aux États-Unis en novembre 1912, payée 30 000 F par mois, indique J.-P. Mattei. Après la guerre, quand elle pensa n'avoir plus rien à attendre des studios et des scènes de Paris, elle passa l'Atlantique à nouveau et mena à Broadway une heureuse carrière de chanteuse (en anglais, français, italien, espagnol, allemand) et de comédienne, dans des traductions de Faisons un rêve (S. Guitry) et Plus ça change (Rip). Sa beauté était célèbre et inspira Cole Porter dans Anything goes. Le 2 mars 1929 La Cinématographie française annonça la prochaine rentrée à l'écran d'Irène Bordoni dans un film « sonore et musical » de la National Vitaphone qui allait, en plusieurs versions, être présenté à New York avant la fin de l'année. La jolie Corse tourna également pour la Paramount. Tardivement, en 1941, elle devait encore interpréter, avec Bob Hope, Louisiana Purchase de Cummings. Au début de sa carrière américaine, Irène Bordoni avait épousé E. Ray Goetz. Divorcée en 1930, elle s'était remariée avec Edgar Becman, puis était revenue à Goetz.